Le gouvernement Michel fait à nouveau reposer la charge sur les épaules des travailleurs et des,allocataires sociaux sans vergogne. Après le mécontentent né du tax shift raté qui n'allait pas dans le sens d'une plus grande équité fiscale, après l'implication de Belges dans le scandale Panama Papers, nous nous serions attendus à ce que le gouvernement explore de nouvelles pistes. La CGSLB est très déçue de constater que cet ajustement budgétaire bâclé augmente encore l'injustice sociale.
Le gouvernement Michel entend grappiller 65 millions d'euros sur les constructions fiscales offshore, tandis que l'augmentation des accises sur le diesel et le tabac devraient rapporter 150 millions. D'équité fiscale, il n'est nulle part question. La suppression de la limite des 38 heures/semaine, sans la moindre concertation avec les partenaires sociaux, est inacceptable. Selon la conception binaire que le gouvernement se fait du marché du travail, dans beaucoup de secteurs, les travailleurs devront rester chez eux en automne et en hiver alors qu'ils seront pressés comme des citrons l'autre moitié de l'année. De plus, le volet formation - élément capital pour la CGSLB - comprend de nombreuses exonérations et ouvre la voie à des interprétations divergentes. Par ailleurs, il nous apparaît que le gouvernement donne un nouveau contenu à la réintégration des travailleurs en incapacité de travail de longue durée que celui sur lequel les partenaires sociaux s'étaient mis d'accord. La CGSLB est enfin très irritée par la politique de démantèlement des pensions des fonctionnaires, les seules soit dit en passant dont le montant permet de mener une vie décente.
La CGSLB analysera plus en profondeur, dans les jours qui viennent, les décisions décevantes de l'ajustement budgétaire. Les chiffres précis et les mesures seront évalués au sein de nos instances.