La CGSLB a pris acte des grandes lignes que comprend l’accord intervenu au sein du gouvernement. Pour la CGSLB, l’accord déçoit une fois de plus : fidèle à la politique menée jusqu’ici, le gouvernement, loin de viser une plus grande justice fiscale, favorise à nouveau les employeurs avec de nouvelles réductions de charge et davantage de flexibilité.
Pour le syndicat libéral, le gouvernement a laissé passé sa dernière chance de tracer les grandes lignes d’une fiscalité du patrimoine raisonnable et équitable. La taxation linéaire des (gros) comptes-titres qui devrait générer 254 millions d’euros représente tout juste un emplâtre sur une jambe de bois. L’absence de progressivité en fait une mesure peu équitable. Vu, par ailleurs, la nouvelle exonération de précompte mobilier sur la première tranche de 627 euros de bénéfices sur actions, la CGSLB est convaincue que cet éventail de mesures fiscales ne suffira pas à rendre la fiscalité plus équitable. Que du contraire : avec son nouveau cadeau offert aux employeurs sous la forme d’une réduction de l’impôt des sociétés et d’énormes diminutions de charges dans le secteur de la construction le gouvernement donne la priorité aux chiffres, pas aux personnes.
Le Syndicat libéral dénonce l’ingérence du gouvernement dans les dossiers sociaux, hypothéquant d’emblée l’équilibre des négociations entre les partenaires sociaux. Les accords que le gouvernement à conclus en matière de période d’essai et de starter jobs illustrent parfaitement l’importance de la concertation sociale : la CGSLB déplore d’autant plus qu’aucun consensus n’a pu être trouvé entre les partenaires sociaux en juin : ces accords étaient mieux équilibrés.
L’extension des flexi-jobs, permettant de gagner jusqu’à 500 euros exempts d’impôts et la poursuite de la dérégulation du travail de nuit et de l’e-commerce constituent autant d’exemples d’une politique impulsive qui, sans aucun respect des travailleurs et des accords collectifs, est propre à déstabiliser le marché du travail. Le gouvernement mise sur la légalisation du travail, pas sur la création d’emplois. Le Syndicat libéral trouve que la qualité de l’emploi reste essentielle : chacun a droit à un revenu décent. La CGSLB rappelle en outre qu’à l’automne, la Cour constitutionnelle devra se prononcer sur la légitimité des flexi-jobs dans le secteur de l’horeca.
La CGSLB dénonce l’entêtement du gouvernement face à l’équité fiscale et son ingérence obstinée dans les dossiers socio-économiques en mettant trop l’accent sur la flexibilité et la dérégulation. Le Syndicat libéral analysera les textes définitifs de l’accord pour définir ensuite sa stratégie et demander les correctifs qui s’imposent.