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Les salaires pas responsables de l’inflation, les dividendes oui, selon la BCE

26/08/2022 - 15h

Une nouvelle étude basée sur les chiffres de la Banque centrale européenne indique que les dividendes versés aux actionnaires ont augmenté en moyenne de 28,7% sur le Vieux Continent entre le deuxième trimestre 2021 et celui de 2022.

Pendant ce temps, les salaires n’ont progressé que de 3,8%. Ainsi, ces dividendes ont grossi plus de sept fois plus vite que les salaires. En Belgique, le rapport est de l’ordre de plus de quatre, avec une augmentation des dividendes de 25,1% pour une augmentation des salaires estimée à 5,9%.

Vous pouvez retrouver ces chiffres dans le tableau ci-dessous :

Source : Banque centrale européenne

Pays

Augmentation des dividendes entre le T2 2021 et le T2 2022

Augmentation estimée des salaires par employé (2021 vs 2022)

Inflation entre juillet 2021 et juillet 2022

Belgique

25.1%

5.9%

10.4%

Finlande

16.7%

3.2%

8%

France

32.7%

3.8%

6.8%

Allemagne

36.3%

3.4%

8.5%

Irlande

7.1%

3.8%

9.6%

Italie

72.2%

3.7%

8.4%

Pays-Bas

23.4%

3%

11.6%

Espagne

97.7%

3.3%

10.7%

Suède

8.8%

0.7%

8.3%

Europe

28.7%

3.8% (EU27)

9.8% (EU 27)

Par conséquent, ces chiffres montrent que ce sont bien les bénéfices excessifs réalisés par les entreprises qui sont le moteur de l’inflation, et non les salaires. Ces mêmes entreprises, notamment dans le secteur de l’énergie, ont considérablement augmenté leurs prix et leurs profits depuis le début de la pandémie.

C’est une double peine pour les travailleurs, qui ne voient pas leur salaire augmenter suffisamment, tandis que l’inflation ne cesse de réduire la valeur de celui-ci. De plus, les entreprises continuent à sous-investir en comparaison avec le niveau prépandémique, ce qui ne contribue pas à la création et la valorisation d’emplois ni à la relance économique.

Ce vendredi, la Confédération européenne des syndicats a réitéré son appel pour introduire une taxe sur les bénéfices excessifs, en particulier ceux des grandes compagnies énergétiques. La CGSLB se joint à cet appel, car le produit de cette taxe pourrait d’une part réduire cet écart en accordant aux travailleurs une part équitable des revenus, d’autre part à créer des emplois tout en participant à la transition énergétique.

Le Syndicat libéral réclame depuis longtemps une profonde réforme fiscale. D’abord au niveau national avec l’introduction de la Dual Income Tax, avec un principe de progressivité. À l’échelle européenne, nous souhaitons notamment l’introduction rapide d’un taux d’imposition minimum pour les grandes entreprises. Une mesure nécessaire pour lutter contre l’optimisation fiscale, mais qui ne fait pas encore l’unanimité au sein des 27.

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