La CGSLB rejette l'approche de la direction d'Audi Brussels
La confiance dans la concertation sociale a été rompue !
La concertation sociale autour du plan de fermeture d'Audi Brussels traverse une période difficile. Après d'intenses négociations jusque tard dans la nuit, aucun accord n'a été trouvé sur un plan social. « À notre grande surprise, la direction d'Audi Brussels a décidé de contourner le dialogue social, lequel passe normalement par les syndicats, en s’adressant individuellement aux travailleurs », déclare Stephan De Muelenaere, secrétaire permanent de la CGSLB. « Bien que l'approche de la direction soit légalement possible, elle témoigne d'un manque de respect pour le dialogue social et la négociation collective. Elle va à l'encontre des principes de coopération et de solidarité, qui sont essentiels à un plan social équitable. »
Les travailleurs et les sous-traitants en pâtissent
Depuis l'annonce de la fermeture pendant les congés collectifs du 9 juillet 2024, le personnel d'Audi Brussels est confronté à une politique qui sème l’incertitude et la division. Les ouvriers sont régulièrement mis au chômage économique, alors que les employés ne le sont pas. Pendant ce temps, les sous-traitants restent dans l'ignorance quant aux conséquences sur leurs activités.
« L'approche directe et unilatérale de la direction provoque l’agitation et le chaos. Une multinationale qui, pendant des années, s'est présentée comme une famille soudée, montre aujourd'hui que la réduction des coûts est plus importante que le respect de ses travailleurs », ajoute Stephan De Muelenaere.
Pas de place pour le « diviser pour mieux régner »
Les syndicats notent que la direction d'Audi Brussels cherche à isoler les « maillons faibles » du personnel en les abordant individuellement. Cette stratégie sape la nature collective du dialogue social et renforce l'impression que la réduction des coûts est une priorité aux dépens des travailleurs.
« La confiance dans le dialogue social est gravement mise à mal », poursuit Stephan De Muelenaere. « La direction doit prendre ses responsabilités et respecter les procédures collectives. Ce n'est qu'à cette condition que nous pourrons parvenir à un plan social équitable qui garantisse le respect et la dignité de toutes les personnes concernées. »
La CGSLB demande à la direction d'Audi Brussels de reprendre les négociations et de respecter à nouveau les principes de la négociation collective. Un plan social ne peut être efficace que si toutes les parties présentes à la table sont entendues et prises au sérieux.