Mobilisation des travailleurs des sous-traitants : une revendication pour l’équité sociale !
Ce matin, à l’Albertine, les travailleurs des sous-traitants étaient nombreux pour défendre leurs droits dans le cadre de la fermeture de l’usine Audi à Forest. Leur engagement et leur détermination restent inébranlables.
Une situation inacceptable
La fermeture de l’usine Audi entraîne la perte de plus de 4 000 emplois, un coup dur pour l’industrie bruxelloise. Un accord social a été négocié pour les travailleurs d’Audi, mais les travailleurs des sous-traitants, pourtant essentiels au bon fonctionnement de la production, sont laissés pour compte.
Ces hommes et ces femmes ont contribué activement à la fabrication des véhicules, aux côtés des travailleurs d’Audi. Il est inadmissible qu’au moment de la fermeture, ils ne bénéficient pas des mêmes conditions de départ. Cette différence de traitement est une injustice flagrante qui ne peut être tolérée.
Exiger des indemnités équitables et la transparence
La priorité absolue doit être la négociation d’indemnités de départ dignes, permettant aux travailleurs de rebondir dans un marché du travail difficile. Nous exigeons que la transparence soit respectée et que les sanctions financières liées à la rupture anticipée des contrats commerciaux par Audi servent à financer un plan social juste pour tous les travailleurs concernés.
Une nécessité de réforme de la loi Renault
Cette crise met en évidence les lacunes de la loi Renault. Il est impératif qu’elle évolue pour garantir aux travailleurs des sous-traitants un traitement équitable. À l’heure de la fermeture, les travailleurs d’Audi et des sous-traitants sont dans le même bateau. Il ne peut y avoir deux poids, deux mesures. Nos responsables politiques doivent entendre ce message et agir en conséquence.
1 travailleur = 1 travailleur ! Même usine, mêmes droits !
« Les travailleurs des sous-traitants sont LES oubliés, l'épine dorsale des opérations, qui ont contribué au succès collectif jour après jour. Leur rôle a été indispensable, et pourtant ils se retrouvent aujourd'hui dans une situation où ils sont confrontés à une énorme insécurité.
« C'est un véritable bain de sang social. Ces personnes ne sont pas des chiffres dans une feuille de calcul. Ce sont des individus avec des familles, des responsabilités et des rêves. Leur contribution à l’entreprise Audi Brussels et à la communauté au sens large ne peut être sous-estimée. Ces travailleurs ne sont PAS des kleenex que l’on jette après usage. », réagit Stephan De Muelenaere, secrétaire permanent.
« La fermeture de l’usine Audi, c’est une catastrophe pour les 4000 travailleurs concernés et leur famille. Nous avons besoin de politiques économiques ambitieuses qui crée de l’emploi durale et de qualité pour compenser les pertes. La Région de Bruxelles-Capitale et ses habitants ont besoin de perspectives en termes d’emploi pour toutes et tous. », déclare Michaël Dufrane, secrétaire régional bruxellois.