Les propositions de la NVA exposées par plusieurs parlementaires de ce parti dans la presse aujourd’hui n’ont aucun fondement, ni politiquement ni socialement. D’une part elles ne sont pas inscrites dans l’accord de gouvernement et, d’autre part, elles entrent en contradiction avec l’accord interprofessionnel 2017-2018. Le gouvernement fédéral dans son ensemble avait promis d’exécuter intégralement et en toute loyauté l’AIP, y compris la partie concernant le RCC.
Mario Coppens, Président national de la CGSLB : ” il existera toujours des divergences d’opinion entre partis politiques et syndicats, j’ose toutefois espérer en ce début d’année nouvelle que le gouvernement respectera les accords conclus entre partenaires sociaux, et la concertation sociale en général.”
La suppression du Régime de Chômage avec Complément d’Entreprise (RCC) reviendrait à contraindre les travailleurs licenciés à se contenter d’allocations de chômage, sans complément à charge de l’entreprise. La NVA veut rendre le licenciement moins coûteux pour les employeurs et mettre en péril le financement de la sécurité sociale puisque les entreprises ne verseront plus de cotisations de solidarité. Pour le moment, le RCC coûte moins cher à la collectivité qu’un licenciement sec.
Mario Coppens : ” la proposition de limiter dans le temps les allocations de chômage est indigne d’un système de sécurité sociale moderne, elle n’aboutira qu’à augmenter le nombre de personnes dépendant du revenu d’intégration. L’effet recherché est sans doute de faire diminuer le nombre de chômeurs dans les statistiques. J’espère que 2018 ne sera pas l’année du populisme et du reniement des accords.”