En juin, la Confédération syndicale internationale (CSI) a publié son "Index mondial des droits" annuel. Ce rapport révèle que les nouvelles technologies permettent aux employeurs d’éviter de payer les prestations minimales et d’exclure les travailleurs et les travailleuses de la législation du travail.
L’Indice CSI des droits dans le monde classe 145 pays à la lumière en vue de déterminer où les droits des travailleurs/euses sont les mieux protégés, tant dans la loi que dans la pratique. La CSI a également examiné la situation en Belgique. Que remarquons-nous: la Belgique est en train de tomber dans le classement! Notre pays s'ajoute au groupe avec "des violations répétées des droits des employés".
Sharan Burrow, secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale, a déclaré «les gouvernements tentent de réduire au silence l’ère de la colère en limitant la liberté d’expression et de réunion. » La rupture du contrat social entre travailleurs et travailleuses, gouvernements et entreprises a entraîné une augmentation du nombre de pays qui excluent la main-d’oeuvre du droit de constituer un syndicat ou d’y adhérer, passant de 92 en 2018 à 107 en 2019.
En Europe, nous constatons également des violations inquiétantes des droits du travail. Des dirigeants et des membres des syndicats ont été assassinés en Turquie et en Italie. Dans des pays tels que les Pays-Bas, la Norvège ou l'Espagne, les négociations collectives sont parfois ignorées. Des syndicalistes sont arrêtés en France. La Belgique est également concernée. Les formes de travail non standardisées sont en augmentation, avec un accès nul ou limité à la liberté syndicale.
« Les syndicats se trouvent en première ligne d’une lutte pour revendiquer les droits et libertés démocratiques face à la cupidité des entreprises à laquelle sont soumis les gouvernements de manière à porter atteinte aux droits des travailleurs/euses. Nous avons besoin d’un nouveau contrat social entre travailleurs/euses, gouvernements et entreprises afin de restaurer la confiance dans la mesure où les citoyens perdent leur espoir en la démocratie. Il est temps de changer les règles », a indiqué Sharan Burrow.