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La violence et le harcèlement fondés sur le sexe constituent également un problème de santé et de sécurité sur le lieu de travail!

25/07/2024 - 15h

L'asbl BIS-MSI a organisé un webinaire intitulé: "Stratégies pour intégrer la lutte contre la violence basée sur le genre dans les politiques de santé et de sécurité au travail" le 2 juillet 2024, avec plus de 150 participants.

L'Organisation internationale du travail (OIT) souligne clairement que « la violence et le harcèlement fondés sur le sexe au travail ne sont pas seulement une question de discrimination fondée sur le sexe, mais aussi une question de sécurité et de santé au travail ; c'est un facteur de risque professionnel et une source de problèmes de santé majeurs. C'est pourquoi des mesures préventives et correctives sont nécessaires ».

Le webinaire a été ouvert par Olivier Valentin, président de BIS-MSI.

Il a souligné que la question de la violence et du harcèlement fondés sur le genre et celle de la sécurité et de la santé au travail sont irrémédiablement liées : « Au niveau international, nous disposons de deux instruments très importants, notamment la Convention C.190 (2019) de l'OIT sur la violence fondée sur le genre et l'élévation de la sécurité et de la santé au travail au rang de droit fondamental du travail en 2022. Nous devons être en mesure de prévenir la violence et le harcèlement par des mesures de sécurité et de santé, notamment en les intégrant dans le cadre d'évaluation des risques qui fait partie intégrante du fonctionnement du Comité pour la prévention et la protection au travail. »

Au cours du webinaire, nous avons eu le privilège d'accueillir plusieurs experts. Ils ont évoqué tous les niveaux, de l'international au sectoriel en passant par l'entreprise, et ont préconisé la mise en œuvre de stratégies et d'options pour l'action syndicale nationale et sectorielle sur la violence fondée sur le genre et le harcèlement au travail à tous ces niveaux.

  • Mme Tahmina Karimova, spécialiste en recherche juridique à l'Organisation internationale du travail (OIT), a donné un aperçu d'une étude récente de l'OIT sur les « environnements de travail sûrs et sains, exempts de violence et de harcèlement ».
  • Mme Irem Arf, conseillère politique, division de l'égalité de la Confédération Syndicale Internationale (CSI), a attiré l'attention sur le fait que la sécurité et la santé au travail peuvent être utilisées comme un outil pour lutter contre la violence à l'égard des femmes.
  • Mme Ghislaine Saizonou Broohm, coordinatrice du département Égalité et protection sociale d'CSI-Afrique, nous a rappelé que non seulement le lien entre la violence sexiste et la sécurité et la santé au travail est d'une grande importance, mais que l'accès à la protection sociale peut également jouer un rôle clé à cet égard.

Outre l'expertise aux niveaux international et régional, les experts ont également présenté des cas pratiques sur le terrain:

  • Mme Eva Sehin, conseillère en diversité et coordinatrice régionale pour l'égalité des sexes à Bruxelles (CGSLB), a montré comment un syndicat peut suivre et traiter les cas de violence et de harcèlement liés au genre.
  • Mme Patricia Nyman, coordinatrice nationale pour l'égalité hommes-femmes du South African Commercial Catering and Allied Workers Union (SACCAWU), a présenté la manière dont son syndicat utilise le Comité pour la prévention et la protection au travail pour mettre en œuvre la législation sud-africaine relative au code de conduite sur le lieu de travail.
  • Mme Aissatau Touré, présidente du comité des femmes de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal (CNTS), a parlé de l'expérience sénégalaise, en particulier du rôle du comité des femmes aux niveaux national et provincial dans la mise en œuvre de programmes de lutte contre la violence fondée sur le genre.
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