1150 participants ont ouvert le 6 novembre le 5ième Congrès de l'EFFAT. La CGSLB y participe. Le congrès a élu son nouveau Secrétaire général (Kristjan Bragason) et a confirmé sa Présidente (Malin Ackholt). Cette équipe syndicale prend les rennes d'une organisations de travailleurs représentant 1,2 millions d'affiliés de 120 organisations dans 38 pays en Europe. C'est une tâche ardue qui les attend, mais plein de promesses.
En effet si une Europe sociale et active dans la défense des intérêts des travailleurs est une dynamique impérative, le chemin est long !
Nous devons faire vivre une solidarité entre travailleurs au travailleurs des comités d'entreprise européens, une vraie coordination entre organisations ou encore un dialogue social avec les secteurs. Nous devons dans le même temps aussi représenter les travailleurs de l'industrie alimentaire, de l'horeca ou des secteurs verts auprès des institutions européennes et dans les enceintes de dialogue. 5 priorités et stratégies pour les 5 ans à venir peuvent nous aider à adapter notre organisation européennes pour faire face a ces défis :
- La solidarité entre organisations syndicales et leurs développements. Nous devons continuer à recruter de nouveaux affiliés pour être plus représentatifs. Cela veut dire mettre un accent sur les jeunes et les travailleurs précaires. Nous devons renforcer les coordinations européennes dans les comités d'entreprises européens, renforcer les négociations transfrontalières et développer les réseaux syndicaux.
- Nous devons travailler à une Europe plus forte et plus proche de ses citoyens. Il faut mettre un terme à la méfiance vis-à-vis de l'Union européenne. Il faut cesser d'exploiter les peurs et les nationalismes. Une Europe juste et sociale, durable et proche des citoyens est possible. Mais seule une pression/influece sur la politique et les entreprises reste insuffisant. Il faut être représentatifs pour que l'Union européenne se relance sur les droits sociaux.
- S'assurer d'un avenir durable pour les travailleurs et d'une transition juste par la négociation collective.
- Améliorer les droits et les conditions de travail. Beaucoup de nos droits sont attaqués aujourd'hui. Il faut retrouver des relations sociales fortes, des droits prolongés de salaires justes. Les fruits de toute croissance durable doivent aussi être redistributifs.
- Poursuivre une politique sociale pour l'industrie alimentaire qui couvre de la source à la table. Il faut investir socialement l'économie verte et l'organisation en circuit court. S'il n'y pas de job sur une planète morte, il faut la sauver maintenant.
En tant que CGSLB, nous avons également apporté notre contribution en attirant l'attention sur les défis globaux de la digitalisation. Cet enjeu est en effet à la hauteur d'une réponse solidaire au niveau européen, sectoriel et local. Nous ne pouvons pas nous permettre de laisser les travailleurs les plus précaires sur le côté. Mais nous devons pas non plus entretenir les mythes et les peurs. Nous devons nous préparer par la formation et le dialogue social pour que les fruits de la digitalisation puissent bénéficier à tous.
Enfin, si les défis syndicaux sont nombreux au niveau européen, nous pourrons compter sur la conviction de chaque organisation à être un acteur européen. L'Europe c'est nous. L'EFFAT ce sont ses organisations nationales et tous ses travailleurs du nord au sud, de l'est à l'ouest. L'équipe est en place et nous pouvons être fier d'être à ses côtés.