Chaque année, le 9 mai célèbre la journée de l’Europe, en anniversaire du discours pionnier de Robert Schuman qui devait préfigurer la création de la Communauté puis de l’Union européenne.
Hasard du calendrier, le 9 mai tombe cette année deux petites semaines avant les élections européennes, lors desquelles les citoyens de l'Union européenne seront appelés à renouveler le Parlement européen, et indirectement le Conseil (notre gouvernement y siégera avec les autres Etats-membres) et la Commission (le futur gouvernement désignera qui sera le Commissaire européen belge).
Lors de leurs 5 années d’exercice (2014-2019), le Parlement et la Commission ont validé de nouvelles législations qui ont permis d’avancer un peu plus dans la construction d’une Europe sociale, où des règles font en sorte que l’ouverture des échanges économiques dans le marché européen ne se fasse pas au détriment des droits des travailleurs et des allocataires sociaux.
Grâce à une pression sans relâche de la Confédération européenne des syndicats et de ses affiliés, dont la CGSLB fait partie, l’Union a adopté les législations sociales suivantes :
- Adoption du Socle européen des droits sociaux, un nouveau cadre via lequel toutes les institutions européennes s’engagent à donner un Triple A social à l’UE
- Création d’une autorité européenne du travail pour mener des inspections communes entre plusieurs Etats membres contre le dumping social
- Révision de la directive détachement pour renforcer le principe « à travail égal, salaire égal » entre travailleurs détachés et travailleurs locaux
- Renforcement des droits d’information des travailleurs sur leurs conditions de travail et nouvelles règles pour une meilleur prévisibilité dans les horaires pour les contrats flexibles
- Nouvelles règles sur les congés parentaux pour renforcer le cadre minimum commun dans toute l’UE
- Règles européennes pour protéger les lanceurs d’alerte, en particulier contre les représailles de leur employeur
La prochaine législature aura encore du travail
Si ces avancées sont plus que bienvenues, la prochaine législature aura encore du travail, notamment pour mettre fin au dumping social ou mieux protéger les travailleurs du transport.
C’est pourquoi, avec les syndicats belges et la Confédération européenne des syndicats, nous avons mené tout récemment plusieurs actions pour que les droits des travailleurs restent à l’ordre du jour après le 26 mai.
Nous avons organisé une action le vendredi 26 avril dans le quartier européen, ensemble avec des syndicalistes venus de toute l’Europe. Et nous avons organisé un débat avec les principaux candidats francophones et néerlandophones le 1er avril, lors duquel nous leur avons demandé de s’engager sur 10 volets d’action concrète lors de la prochaine législature. Nous veillerons à ce qu'ils respectent les engagements pendant leur mandat à venir.
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Téléchargez Dix engagements pour les candidats aux élections européennes