La CGSLB exprime toute sa solidarité pour tous les travailleurs qui ont perdu une partie de leur avenir dans ce grave incendie qui a détruit le marché central de Bujumbura.
Ce marché est le véritable poumon économique du pays. Il fait vivre de très nombreux travailleurs de l’économie informelle dans les secteurs de l’alimentation et du transport que nous soutenons avec notre partenaire la COSYBU et la FNTT-SI. Marchands, vendeurs de rue, rabatteurs sur les parkings, taxis-vélos et transporteurs dépendent de l’activité quotidienne de ce marché. Ils ont perdu dimanche une partie de leur avenir. Perdre son stock journalier ou ses clients du jour risquent de les plonger dans un lendemain très précaire.
Plus loin, le bilan socio-économique d’une telle perte du centre de référence qu’est le marché central met l’économie du Burundi en danger. La reprise d’abord. Le marché central approvisionne tous les marchés du pays. La spéculation ensuite. Dans les prochains jours, on s’attend à une flambée des prix dans une situation d’inflation déjà étouffante pour l’économie. Certains spéculateurs profiteront du vide de l’offre pour compliquer la demande. La gestion sociale de la crise enfin. Outre une remise en état du marché, c’est une aide aux travailleurs qu’il faudra dans un pays aux structures socio-économiques très faibles.
Notre partenaire, les cadres et responsables sectoriels (transport, agro-alimentaire) de la FNTT-SI et de la COSYBU ont pris les devants. Ils proposent au Gouvernement la mise en place d'un comité inclusif chargé d'analyser les solutions et leur mise en œuvre. Les assemblées générales des différents syndicats de métiers se poursuivront dans la semaine pour organiser la solidarité entre travailleurs.
Il faut que demain le marché central reconstruit retrouve une activité économique importante, mais également un centre de référence pour un travail décent des travailleurs de l’économie informelle.
