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Le droit à un environnement de travail sûr et sain reconnus comme le cinquième principe et droit fondamental au travail

13/06/2022 - 14h

La 110ème Conférence internationale du Travail s’est conclue ce vendredi 10 juin par l’adoption d’une importante résolution : la santé et la sécurité vont désormais être reconnues comme le cinquième principe et droit fondamental au travail. Cela vient s’ajouter à la liberté d’association et reconnaissance effective du droit de négociation collective, à l’élimination du travail forcé ou obligatoire, à l’élimination du travail des enfants et à l’élimination de la discrimination en matière d’emploi et de profession. Ces droits fondamentaux sont le cœur de l’activité de l’Organisation internationale du Travail. C’est en quelque sorte le socle de base universel, devant être respecté partout, car tous les Etats membres de l’OIT s’engagent à respecter et à promouvoir le droit fondamental à un environnement de travail sûr et sain. Il y aura maintenant 10 conventions fondamentales, dont deux nouvelles à savoir la convention n°155 sur la santé et la sécurité des travailleurs et la Convention n°187 sur le cadre promotionnel pour la sécurité et la santé au travail. La Belgique a bien évidemment déjà ratifié ces conventions internationales, mais l’enjeu sera de faire ratifier ces conventions par le maximum d’Etats., ce qui permettra un contrôle effectif de l’application des textes. Objectif clair : faire diminuer le nombre d’accidents du travail de par le monde.

Ce beau résultat tripartite (travailleurs, employeurs et gouvernements) est le fruit, entre autres, de campagnes syndicales internationales pour faire entrer la santé et la sécurité au travail dans cette base de droits fondamentaux et cela se situe dans la ligne de la déclaration du centenaire de l’OIT en 2019. La pandémie de Covid 19 a aussi aidé à la prise de conscience collective de cette approche fondée sur les droits humains.

Cette conférence internationale fut aussi, la dernière de l’actuel Directeur général du BIT (Bureau international du Travail), Guy Ryder, qui termine sa dixième année à la tête de cette haute administration internationale. Issu du mouvement syndical, il a su mettre tout son talent et toute son expertise au service de la communauté internationale du travail pour faire progresser la justice sociale de par le monde. La CGSLB tient à le remercier pour tout ce qu’il a pu apporter dans ces domaines fondamentaux, son engagement et aussi pour sa disponibilité à l’égard de tous, aussi notre organisation. Le prochain directeur général sera Gilbert Houngbo, ancien premier ministre du Togo et qui fut aussi déjà précédemment directeur général adjoint du BIT. Il entrera en fonction en octobre 2022.

Consultez ce lien sur le site de l’OIT.

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