Les ministres des Finances des États membres de l’UE se sont à nouveau rencontrés cette semaine pour discuter de l’introduction d’une taxe sur les transactions financières (TTF). Le ministre belge Van Overtveldt est l’un de ceux qui freinent des quatre fers pour retarder la création de cet instrument de régulation fiscale mieux connu sous le nom de taxe Tobin. Conséquence : des dizaines de millions d’euros de manque à gagner pour les finances européennes.
La Taxe Tobin, qui prévoit un petit prélèvement sur les transactions de produits financiers (0,1 % pour les actions et obligations et, 0,01 % pour les produits dérivés), est essentiellement destinée à stabiliser le système financier.
Les dix pays de l’UE qui envisagent d’introduire une TTF (Belgique, Allemagne, France, Autriche, Italie, Espagne, Grèce, Portugal, Slovénie et Slovaquie), veulent d’abord évaluer l’impact de la taxe sur les fonds de pensions et l’économie réelle. Les dix ministres concernés ne se retrouveront que fin mars.
Entre-temps, les États se privent de rentrées fiscales de dizaines de millions d’euros par jour de retard alors qu’ils ont cruellement besoin de sous pour respecter leurs engagements internationaux et investir dans l’enseignement, les soins de santé et la lutte contre les changements climatiques.
Pour mieux rendre compte de cette perte, quelques organisations d’aide au développement, dont Oxfam et 11.11.11, ont lancé cette semaine un compteur en temps réel sur
Les chiffres défilent à toute vitesse pour montrer le manque à gagner depuis la dernière date butoir de création de la TTF (6 décembre 2016). La taxe aurait déjà pu au moins rapporter 4 milliards d’euros.
La CGSLB, membre du Réseau pour la Justice Fiscale, milite en faveur de ce noble objectif. Nous sommes persuadés de la nécessité de créer une taxe Tobin.