Ici aussi les mesures envisagées manquent de précision et certaines devront être négociées plus avant selon un calendrier que nous ne connaissons pas encore. Toujours est-il que les chômeurs seront touchés à plusieurs titres.
Taux d'emploi de 80 %
Le gouvernement réitère son ambition d’arriver à un taux d’emploi de 80 % d’ici 2030. Toute sa politique sera orientée vers cet objectif. Rien d’étonnant donc à ce que les mesures de réforme du marché du travail occupent une grande partie de l’accord budgétaire. En premier lieu, remarquons que les Régions disposeront d’une plus grande autonomie en matière de disponibilité des chômeurs. À préciser.
Métiers en pnénurie
Deuxièmement, le gouvernement s’attaque aux métiers en pénurie. Les chômeurs de longue durée (plus d’un an) qui acceptent un nouvel emploi dans un métier en pénurie pourront conserver une partie de leurs allocations de chômage pendant un certain temps. Il est question de 25 pour cent pour une durée de 3 mois.
Le gouvernement espère ainsi remédier au problème des nombreuses offres d’emploi dans des métiers en pénurie qui ne trouvent pas preneur. Cette possibilité ne sera toutefois offerte qu’une seule fois sur la carrière, et l’efficacité de la mesure sera évaluée après une année.
En troisième lieu, le gouvernement fédéral veut que Bruxelles, la Wallonie et la Flandre collaborent mieux pour remplir les offres d’emploi dans les métiers en pénurie.
Chômeurs de longue durée
Les chômeurs de longue durée (plus d’un an) qui accepteront un emploi convenable dans une autre Région pourront conserver 25 % de leur allocations de chômage de la première période pendant 3 mois. Cette mesure s’appliquera jusque fin 2023.
Ensuite, il a été décidé que les plafonds de cumul entre d’une part des allocations de chômage et d’autre part des primes régionales pour la réussite d’une formation à un métier en pénurie ou des revenus de formation seront augmentés. Cependant, aucun chiffre précis ou modalités qui pourraient fournir davantage d'informations n'ont été fournis.
Activation des chômeurs temporaires
Enfin, le gouvernement veut réformer l’activation des chômeurs temporaires. En concertation avec les Régions, il s’agit d'offrir plus rapidement une formation adaptée aux chômeurs temporaires intensifs. Toutefois, cela ne devrait pas affecter les obligations de formation existantes ou futures de l'employeur, ni la possibilité de remettre rapidement les personnes au travail.
Les dispositions sur le licenciement seront aussi réformées en ce sens que la période de préavis pourra être mise à profit pour former le travailleur à un autre emploi. À côté de cela, l’accord prévoit encore de ne plus devoir remettre un certificat médical pour justifier une absence, réintégrer les malades de longue durée, assouplir la négociation du travail de nuit dans l’e-commerce, augmenter le salaire net des travailleurs, augmenter la flexibilité, encourager la formation des travailleurs, etc.
Tout cela doit encore être précisé dans les semaines et les mois à venir. Restez à l’affût de nos canaux de communication pour en savoir plus.