Déclaration commune du G10 à la veille des élections fédérales et régionales 2024
La situation en matière de mobilité en Belgique est préoccupante. Les axes de transport sont souvent saturés ou proches de la saturation et cela handicape l’accès au travail, l’accès des entreprises aux matières premières ou la livraison de biens et services.
Soucieux d’améliorer la situation, de contribuer à la réalisation des objectifs environnementaux et à l’amélioration de la qualité de vie et de la santé des citoyens, les interlocuteurs sociaux plaident pour :
Une gouvernance adaptée en matière de mobilité
Celle-ci doit viser :
- une stratégie coordonnée des autorités entre les différents niveaux de pouvoir.
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une amélioration substantielle de la qualité et de la fiabilité des transports : ponctualité et intégration tarifaire des transports publics, développement des infrastructures, intégration des modes de transport publics et privés dans une offre de mobilité numérique…
Un modal shift pour les personnes et les marchandises
Les interlocuteurs sociaux insistent sur la mise en œuvre du Plan marchandises du rail.
Il est important que les gouvernements développent des nœuds multimodaux permettant le passage d’un mode de transport à l’autre, favorisent la mutualisation et l’intégration des flux de transport pouvant faciliter l’émergence de solutions pour les last miles.
Une plus grande intégration tarifaire dans les transports publics et l’incitation des entreprises, des travailleurs et des autorités à mutualiser les trajets sont également souhaitables. La répartition des flux de transport est également une des solutions à la problématique de la mobilité.
D’autre part, les coûts de livraison doivent, aussi vite que possible dans le cadre d’une réglementation européenne, être annoncés de manière claire et transparente et un coût pour les retours facturé.
Des infrastructures performantes et une fiscalité adaptée
La question des infrastructures est cruciale. Les interlocuteurs sociaux soutiennent un financement de celles-ci via entre autres des programmes d’investissements productifs et une bonne coopération entre les secteurs privé et public.
Ils plaident également pour que la fiscalité y afférente soit adaptée. Une approche interfédérale en matière de véhicules routiers (camions, voitures…) permettant de moduler la charge à supporter en fonction des coûts collectifs générés est de nature à inciter à mieux utiliser les infrastructures dans le temps.
Un engagement des interlocuteurs sociaux
Les interlocuteurs sociaux souhaitent s’engager concrètement dans l’amélioration de la mobilité pour tous.
Ils s’engagent à travailler :
- aux différents points de leur déclaration commune, et en particulier leur engagement antérieur relatif à la simplification des régimes existants
- à des propositions de clarification des règles en matière de recharge à domicile pour les véhicules électriques à des propositions visant à dégager des solutions structurelles pour l’accès au lieu de travail.