Priorité à la sécurité sociale : il faut revoir la loi de financement et faire contribuer tous les revenus
Le Syndicat libéral demande au gouvernement de s’engager fermement à revoir la loi de financement qui remet en cause la dotation d’équilibre. Nous répétons notre revendication d’entamer un débat de fond pour assurer un financement de la sécurité sociale stable, tout en traitant la question corollaire de la contribution de toutes les sources de revenus via une fiscalité équitable.
La CGSLB a eu accès aux documents financiers concernant cette année et les projections sur les années à venir au sein du comité de gestion de la sécurité sociale. Comme tout le monde le sait, les chiffres sont dans le rouge en raison de la diminution des cotisations des travailleurs privés d’emploi par la crise et des mesures de réduction de cotisations en faveur des employeurs. Tout cela alors que la sécurité sociale belge a démontré son rôle stabilisateur capital au cours des derniers mois.
Notre système de santé a sauvé bien des vies et assuré aux patients atteints du Covid-19 les meilleurs soins. Les citoyens malades ont bénéficié du salaire garanti ou d’indemnités. Le régime de chômage temporaire adapté a garanti un revenu à un million de travailleur·euse·s et a permis aux entreprises de traverser cette crise inédite.
Le Syndicat libéral CGSLB réfute d’emblée les discours uniquement basés sur la résorption des déficits. La situation exceptionnelle que nous vivons nous impose de définir des priorités. Le temps est venu de reconnaître le rôle essentiel des régimes de sécurité sociale et de se demander comment préserver leur effet d’amortisseur des crises.
Sabine Slegers, Secrétaire nationale CGSLB en charge de la sécurité sociale : “ investir dans la protection des citoyen·enne·s est un choix de société de la part des pouvoirs publics. Tout comme lors de sa création à la fin de la Deuxième Guerre mondiale et pendant les périodes de crise ultérieures, la sécurité sociale est occupée à démontrer sa capacité à stabiliser la société, à absorber les chocs les plus rudes. Sécurité sociale et performances économiques vont de pair.”