L’impôt des personnes physiques

Sans impôts, pas de société civilisée

Si vous demandez à nos affiliés combien d’impôts ils doivent payer sur leurs revenus, c’est avec un certain mécontentement qu’ils répondront 50 %. Heureusement, cette réponse n’est pas exacte et n’est pas toujours basée sur des faits. Nous voulons dissiper ce malentendu une fois pour toutes.

Que pensez-vous de l’expressions suivante :  « les impôts sont un signe de société civilisée» ? La CGSLB est tout à fait d’accord. Dans une société moderne, l’État investit dans les individus de la maternelle à l’université, d’une certaine façon. Les impôts et les cotisations sociales ne disparaissent pas dans un trou noir, comme le prétendent certains. Par le biais des impôts, nous payons directement ou indirectement pour la police et la justice, l’armée, les services publics, le service d’incendie, l’eau potable, la sécurité alimentaire, les transports en commun, etc. Mais il faut le reconnaître, la charge fiscale en Belgique est loin d’être faible. C’est surtout la charge fiscale sur les revenus des travailleurs ordinaires qui est beaucoup trop élevée en comparaison avec celle sur les revenus du patrimoine des Belges riches, des rentiers et des spéculateurs. Il existe une proposition pertinente de la CGSLB, sous forme d’un Dual Income Tax.

Aujourd’hui, le système de l’impôt des personnes physiques est alambiqué et personne n’y comprend vraiment quelque chose.  On sait qu’une répartition équitable selon le principe de la capacité contributive fonctionne sur le plan psychologique, alors qu’une répartition inégale ne présente que de la frustration auprès de la population. Un tax shift équitable, réfléchi, transparent et raisonnable s’impose plus que jamais.

L’impôt est progressif

Dans le cas d’un impôt sur le revenu progressif, le taux d’imposition moyen augmentera à mesure que le revenu augmente. L’idée est que les épaules les plus solides supportent les charges les plus lourdes. L’impôt progressif signifie que le taux d’imposition augmente quand la base imposable croît. Si vous percevez un revenu plus élevé, vous payerez plus d’impôts, mais vos revenus seront répartis en tranches, et le  taux d’imposition sera plus élevé  pour une tranche de revenu supérieure. Si des gens prétendent que la moitié de leurs revenus est consacrée aux impôts, cela est donc une mauvaise conclusion. Une 1^re tranche de votre revenu est imposée à 25 %, quel que soit votre revenu.

Jusqu’à récemment, nous connaissions 5 tranches d’imposition : 25 %, 30 %, 40 %, 45 % et 50 %. Le tax shift du gouvernement Michel a déjà apporté de nombreuses adaptations aux tranches de 25 % et 30 %, mais le changement majeur est pour l’exercice d’imposition 2019. À partir de cet exercice (année de revenus 2018), la tranche de 30 % sera supprimée. Cette tranche est en fait absorbée par la tranche la plus basse de 25 %, ce qui joue en faveur des contribuables.