La CGSLB réclame la recherche de solutions alternatives pour les 1000 travailleurs
Le Syndicat Libéral prend acte avec effroi de la décision de la société de fermer définitivement le haut-fourneau de Carsid à Charleroi (Marcinelle), détruisant au passage l'emploi de plus 1000 personnes sur le site, et c'est un nouveau coup dur pour la région et pour le secteur de la sidérurgie carolorégienne. Plus de trois mille emplois sont aujourd'hui menacés !!
Ce scenario était malheureusement prévisible. Après trois ans de chômage économique, il était très difficile de relancer la machine industrielle. Le marché mondial de l'acier ne s'est pas relevé, le prix des matières premières et des mitrailles est resté très élevé. Le prix de revient de la brame carolo est resté 80 euro/tonne supérieur au marché mondial. Enfin, le prix de vente des quotas CO2 a perdu la moitié de sa valeur, ce qui a sonné définitivement le glas pour l'entreprise. Il est vrai également que le site de Marcinelle était devenu plus vulnérable encore depuis la séparation avec NLMK au printemps 2011.
Maintenant que l'intention de fermeture a été annoncée, il faut au plus vite engager le dialogue social afin de trouver des mesures alternatives pour le personnel.
La CGSLB pense qu'il existe encore aujourd'hui des possibilités de relance industrielle du site. Cela passera sans doute par une reconversion profonde des installations, mais le pari et l'enjeu en valent nettement la chandelle. Outre les partenaires sociaux, la Région Wallonne doit également prendre l'initiative dans ce dossier comme elle s'y est engagée en juin 2011. Force est de constater qu'il n'a s'agit que de belles paroles.
Sur le plan de la négociation sociale, vu l'âge et la grande ancienneté des travailleurs du site, la CGSLB préconise la mise en place d'un volet important de prépension, garantissant un revenu acceptable pour les familles jusqu'à l'âge de la retraite. Pour les personnes plus jeunes, il devra s'agir d'un reclassement professionnel individualisé, de formation adaptée et d'un accompagnement salarial conséquent.
Cela fait trois ans maintenant que les travailleurs de l'entreprise sont tenus en haleine, il est temps pour l'entreprise et la Région d'assumer leur responsabilité sociétale.
Etienne HABAY
Secrétaire de la CGSLB Charleroi