Le cabinet du ministre des pensions Daniel Bacquelaine a donné quelques explications aux partenaires sociaux, pour la première fois depuis l’été, sur le futur régime de pension anticipée des personnes ayant exercé un métier lourd. Cette réglementation entrera en vigueur en 2019. Les syndicats et les organisations patronales étaient bien perplexes après la réunion.
Le budget prévu demeure identique : 41 millions d’euros pour 2019, 72 millions pour 2020, et ensuite cela dépendra du nombre de personnes concernées. Selon le ministre, il s’agit de maxima qui doivent suffire à financer la mesure pour le secteur privé, la fonction publique et les indépendants. " Insuffisant ! ", préviennent les syndicats.
Le gouvernement a manifestement fixé ces montants en partant d’hypothèses élaborées par le Service fédéral des Pensions. "Bizarre", estime Sabine Slegers, Secrétaire nationale CGSLB. "Nous ne comprenons pas comment l’administration est arrivée à ces chiffres sans le moindre apport des acteurs de terrain concernant les paramètres à envisager, que ce soit pour la charge physique, la pénibilité de l’organisation du travail, les risques de sécurité élevés ou la pénibilité mentale ou émotionnelle. J’ai donc insisté auprès du cabinet pour obtenir des précisions."
Selon le calendrier du ministre Bacquelaine, le Service fédéral des Pensions va établir plusieurs scénarios d’ici décembre 2017, avant de finaliser les discussions avec les partenaires sociaux et rédiger le texte de la réglementation. Sabine Slegers : "Une nouvelle fois, je ne sais pas comment et quand l’administration va y arriver. Sur la base de quels paramètres ? C’est aux partenaires sociaux qu’il revient de les définir concrètement. L’administration est déjà surchargée de travail maintenant."