Le gouvernement Michel I a annoncé, le 24 juillet 2018, une accélération de la dégressivité des allocations de chômage. Cette mesure découlait tant de compromis politiques que de la constatation par les employeurs qu’il y a beaucoup d’offres d’emploi non satisfaites et trop de chômeurs. La solution ? Encore diminuer les allocations de chômage.
Sabine Slegers, Secrétaire nationale CGSLB : “ À l’approche des élections, l’Open Vld reprend l’idée de limiter les allocations des chômeurs dans le temps en imaginant que s’ils sont privés de revenus, ils trouveront bien du travail. Pour l’Open Vld, libéral ne rime pas toujours avec social.”
Inhumain et absurde
La proposition de limiter les allocations des chômeurs dans le temps est inhumaine et absurde. Les experts et les études internationales démontrent que la diminution ou la suppression des allocations n’a aucune influence sur le taux de chômage. La perte d’argent, de temps et d’énergie qui en résulte induit des effets négatifs sur la recherche d’emploi ou sur le trajet de réinsertion. Dans ces circonstances, les demandeurs d’emploi sont encore moins en état de revenir rapidement sur le marché du travail. Ils vont glisser vers le revenu d’intégration.
Approche complète
Il faut, au contraire mettre en place une approche complète. En plus de la formation et de l’accompagnement, il faut s’occuper du logement, de la mobilité, de l’accueil des enfants des demandeurs d’emploi. N’oublions pas qu’ils doivent déjà prouver leur comportement actif de recherche d’emploi et qu’ils doivent rester disponibles sur le marché du travail. Sinon, ils risquent la suspension, voire l’exclusion du droit aux allocations.