Notre Président Mario Coppens a pris la parole devant les 600 délégués des 90 syndicats présents au 14e Congrès de la Confédération européenne des Syndicats (CES). Son intervention mettait en avant la proposition de la CGSLB d’introduire des indicateurs sociaux pour lutter contre la multiplication des emplois précaires. Il a appelé les syndicats européens à collaborer pour mettre en place des mesures concrètes de préservation de la qualité des emplois.
« Les travailleurs sont de plus en plus nombreux à devoir accepter des emplois à temps partiels involontaires, des contrats temporaires, des intérims et les groupes les plus vulnérables comme les femmes, les jeunes et les personnes peu qualifiées sont surreprésentés dans toutes ces formes d’emplois précaires. Ils sont nombreux à témoigner de leur désarroi d’être pauvres et de disposer de moins de droits sociaux alors qu’ils travaillent.
La CGSLB s’oppose et continuera à s’opposer à cette évolution négative. Nous voulons relever ce défi avec vous tous, cher amis européens. Nous avons bien analysé le problème, il est temps maintenant de passer aux actes.
Nous avons ici l’occasion de partager nos expériences de terrain et les solutions qui fonctionnent ou qui échouent. La CES est le forum idéal pour échanger des idées et pour coordonner nos actions dans l’objectif commun d’améliorer la qualité des emplois dans toute l’Union européenne, de sorte à faire bénéficier nos affiliés d’un niveau de vie décent. Notre collaboration est essentielle, car il ne faudrait pas que des emplois de qualité dans un pays entraînent des pratiques de dumping social dans un autre Etat membre. Chaque citoyen européen, chaque travailleur, chaque affilié de nos organisations à droit à un emploi de qualité ! »
Ce mercredi 22 mai, la CES avait invité l’économiste américain Joseph Stiglitz, lauréat d’un prix Nobel à son congrès de Vienne. Stiglitz propose une alternative au modèle actuel de régulation des marchés qui n’a pas réussi, ces quarante dernières années, à réduire les inégalités. Il plaide pour un modèle basé sur de nouvelles règles : le respect des travailleurs et de leur salaire, l’investissement dans le capital humain, une sécurité sociale protectrice, une imposition équitable des grandes entreprises internationales. Stiglitz invite également les Etats européen à cesser de mettre les travailleurs en compétition, un combat que la CES mène depuis longtemps.