La Confédération européenne des Syndicats (CES) mène cette semaine une large campagne pour plus de démocratie au travail en vue de faire respecter les droits des travailleurs dans les processus de restructurations d’entreprises.
« Aujourd’hui confrontés aux conséquences économiques et sociales massives de la crise sanitaire, ils doivent avoir leur mot à dire et être effectivement impliqués dans la vie des entreprises » déclare la CES.
Les entreprises prévoyant une réelle implication des travailleuses et des travailleurs et de leurs représentants ont tendance à prendre des décisions plus durables qui rencontrent à la fois les attentes de l'entreprise et des travailleurs. Nous avons pu faire ce constat lors de la crise financière et nous pouvons le faire à nouveau aujourd’hui dans le cadre de la pandémie de Covid-19. Or, nous constatons trop souvent que les directions ne respectent pas les obligations légales d'informer et de consulter en temps utile les représentants des travailleurs concernant les plans qui ont des répercussions sur l’emploi, les revenus et les conditions de travail. La CES avec la CGSLB, la FGTB et la C=csc demandent donc aux autorités européennes et nationales de prendre des mesures pour garantir que les droits d'information, de consultation et de participation des travailleurs soient respectés lors des processus de restructuration. La CES et la CGSLB, la FGTB et la CS=c appellent également les institutions européennes à travailler au renforcement du cadre législatif européen inadéquat et limité en matière de démocratie au travail et de restructuration.
Les représentants des travailleurs sur tout lieu de travail en Europe doivent avoir, avant toute décision :
- accès en temps utile à des informations pertinentes et actualisées concernant les répercussions de la crise du Covid sur la stratégie et les performances économiques de l’entreprise, sur l’emploi et les conditions de travail ;
- suffisamment de temps et de ressources pour effectuer une évaluation approfondie des informations fournies avec le soutien d’experts, afin de travailler sur des alternatives aux mesures négatives, telles que les licenciements ou les fermetures ;
- une vraie chance de discuter de ces alternatives avec les décideurs concernés, qui doivent fournir une réponse motivée aux solutions proposées.
Il n’y a pas de temps à perdre et nous avons besoin d’actions urgentes : les plans de restructuration massifs liés au Covid-19 sont déjà mis en œuvre. Les droits fondamentaux des travailleurs et des travailleuses doivent plus que jamais être respectés pour garantir la démocratie au travail.
En savoir plus ?
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- Le programme de la semaine d’action est disponible à l’adresse suivante