Nous étions 50 000 dans les rues de Budapest le samedi 9 avril, selon les chiffres de la police, c’est-à-dire que nous étions encore plus nombreux, trop pour nous compter.
50 000 personnes venues de toutes l’Europe pour dire non au pacte de compétitivité que l’Union européenne veut imposer aux Etats membres.
En Belgique, nous menons un combat pour sauvegarder notre système d’indexation des salaires. Un combat contre les patrons. Un combat que nous avons jusqu’à présent toujours gagné. Le Pacte de compétitivité européen veut évidemment supprimer ce système d’adaptation automatique des salaires à l’évolution des prix. C’est un système presque unique en Europe. Il n’est pas parfait mais il arrive à préserver le pouvoir d’achat des travailleurs sans gros conflit social.
Les 50 000 manifestants sont venus dire aux Ministres des Finances européens que la compétitivité, ce n’est pas maintenir des salaires bas. Ce n’est pas rendre les pensionnés encore plus pauvres. Ce n’est pas tailler dans les dépenses publiques.
L’Europe sera plus compétitive quand elle acceptera de former ses travailleurs. Quand elle investira dans l’enseignement. Quand elle misera sur la recherche & développement. L’Europe sera forte quand elle paiera ses travailleurs convenablement pour relancer la consommation intérieure.