Le coup d’envoi officiel des travaux du 14e Congrès de la Confédération européenne des Syndicats a été donné ce mardi 21 mai à Vienne. Ce n’est pas un hasard si Viktória Nagy, présidente des Jeunes de la CES a ouvert les débats. Dans un discours enflammé, elle a convaincu l’assistance de l’importance des jeunes pour l’avenir des syndicats. De fait, il n’y a jamais eu autant de jeunes ni de femmes (48 % !) parmi les participants, dans toute l’histoire de la CES. Guy Ryder, Directeur-Général de l’Organisation internationale du Travail et Jean-Claude Juncker, Président sortant de la Commission européenne faisaient également partie des invités de marque du Congrès.
Les organisations syndicales ont tout intérêt à unir leurs forces au niveau européen si elles veulent obtenir des résultats, c’est ce qui est clairement ressorti de la présentation du rapport d’activité. La CES a enregistré quelques avancées significatives ces dernières années sur le chemin vers une Europe plus sociale. Une campagne a été menée pour réduire les différences de salaires entre les pays de l’Est et de l’Ouest. Nous avons obtenu l’allongement de la durée du congé parental au niveau européen. Les conditions de travail sont aujourd’hui plus transparentes.
Nous continuons à bâtir les fondations d’un avenir meilleur, car si la commission Juncker a effectué quelques pas dans la bonne direction, la situation des travailleurs en Europe est loin d’être parfaite et même pour beaucoup d’entre eux carrément dramatique. L’automatisation des tâches et le changement climatique constituent autant de défis à relever par les syndicats avec et pour leurs affiliés. Les syndicats doivent s’adapter pour accompagner la numérisation de l’économie, par exemple en accordant plus d’attention au respect de la vie privée des travailleurs lors des négociations. Dans un monde en évolution accélérée, nous devons assurer un avenir aux citoyens les plus vulnérables, par exemple ceux qui sont de plus en plus souvent contraints à occuper des emplois de faux auto-entrepreneurs dans l’économie de plate-forme. Nous devons nous battre au niveau européen pour un nouveau modèle économique qui protège les droits des travailleurs à long terme et pas uniquement les profits économiques à court terme. Les membres de la CES sont bien décidés à élaborer pendant les travaux de ce congrès un projet d’avenir ambitieux pour le syndicalisme et les travailleurs européens.