Ce matin, BNP Paribas Fortis a enfin donné plus d’explications sur la réduction de ses effectifs. Plus de deux semaines après avoir conclu avec les deux autres syndicats une CCT « Sécurité d’emploi » réglant les départs à venir. L’inquiétude énorme qui régnait parmi le personnel s’est brusquement transformée en colère et déception.
La CGSLB ne peut pas se défaire de l’impression que la banque a informé les syndicats de manière déséquilibrée afin de briser le front commun syndical. Il est extrêmement exceptionnel qu’une entreprise procède à une annonce aussi dramatique après avoir négocié une sorte de plan social avec seulement deux des trois syndicats. Ce plan prévoit de transférer une partie du personnel sortant vers le secteur non-marchand par un long trajet de formation. La CGSLB ne croit pas que cela apporte une solution pour quelques dizaine de gens chez la BNPPF, comme présenté actuellement.
En outre, pour la banque, le plan de départ est indissociablement lié à une CCT visant à réaliser des économies sur le dos du personnel restant (travailler 6 jours/an de plus et gratuitement). De plus, cette année, on prévoit à nouveau le versement d’un dividende de 1,8 milliard d’euros à l’entreprise mère française BNP Paribas Fortis alors que l’Etat belge est le plus grand actionnaire. Nous n’arrivons plus à l’expliquer au personnel.
La déception parmi les travailleurs est particulièrement forte.
« Les collègues qui ont permis à la banque de tenir dans une période difficile, sont ainsi remerciés pour services rendus … est la réaction fréquente des travailleurs » explique Thibaut Monjardin – le responsable national de la CGSLB. « Les efforts demandés au personnel sont ont été présentés plusieurs fois comme étant nécessaires pour rétablir l’équilibre. L’annonce d’aujourd’hui a de nouveau percé ce ballon. » Cette fois aussi, les plans de départ si fièrement présentés par la banque et les organisations signataires, sont financés par des économies que le personnel restant ressentira. Pour la CGSLB, cela va trop loin.
Dans les prochains jours, la CGSLB consultera ses représentants au sein de la banque afin de déterminer comment réagir à la nouvelle désastreuse de ce matin.