Négociations sectorielles CP 310 : Lettre ouverte à l’intention des employeurs

21/06/2019 - 10h

Le 6 mai 2019, les syndicats ont présenté leur cahier de revendications aux employeurs de votre secteur. Ce cahier contient différents éléments comme une amélioration de l’équilibre vie privée-professionnelles, le travail faisable, la formation, le pouvoir d’achat, la mobilité, une politique d'emplois de fin de carrière … qui sont d’une importance cruciale pour le personnel de votre secteur.

En raison de leur réponse très décevante à nos revendications, et de leur demande pour plus de flexibilité et une modération des coûts, nous avons immédiatement interrompu les négociations et nous publions aujourd’hui une lettre ouverte à l’intention de tous les CEO des banques de notre pays, que vous pouvez consulter ici.

Messieurs les CEO,

Au nom des travailleurs de vos entreprises, nous souhaitons réagir à votre attitude pendant les négociations sectorielles. Elle ne fait preuve d’aucun respect pour les efforts que vos travailleurs ont fournis ces dernières années, qui ont été difficiles.

Pour nous, la coupe est pleine !

Ces dernières années, nous avons systématiquement pris nos responsabilités pour faire face aux défis auxquels est confronté notre secteur. Dans de nombreuses entreprises, des accords ont été conclus en matière de modération salariale (voire d’économies de salaire) et de flexibilité.µ

Et, oui, de nombreux défis nous attendent encore, auxquels nous devons chercher ensemble la solution.

MAIS

  • la charge de travail est hors de contrôle et il y a un besoin urgent de mesures pour rendre les carrières faisables ;
  • les banques continuent d’engranger de très beaux profits, et les travailleurs ont droit à une part du gâteau.

Vous répondez NON à nos demandes de maintien des droits en cas de crédit-temps, d’installation d’une semaine de 4 jours et de modalisation du 1,1% prévu dans l’accord interprofessionnel, mais vous attendez de nous que nous concluions des accords pour continuer d’élargir la flexibilité.

Eh bien nous disons NON.

La concertation signifie s’écouter mutuellement et être prêts à discuter des points qui importent à chacun.

Tant que vous ne serez pas disposés à le faire, nous n’aborderons plus les sujets que vous trouvez importants. Nous n’approuverons plus non plus les heures supplémentaires ni les prestations en plus que vous attendez des collaborateurs.

Il est temps de faire preuve de respect ! Du respect pour les travailleurs et du respect pour la concertation sociale.

Au nom du front commun syndical,

Maarten Dedeyne Thibaut Montjardin CGSLB-ACLVB
Jean-Michel Cappoen Pia Desmet SETCa-BBTK
Elke Maes ACV Puls Philippe Samek CNE

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