Discuter, négocier, proposer c’est l’ADN de la CGSLB
À tous les niveaux de la concertation sociale, depuis le fédéral avec les associations patronales et le gouvernement (Conseil national du Travail - groupe des 10) jusqu’à la Délégation Syndicale de la plus petite entreprise, en passant par les secteurs d’activité (Commissions paritaires) et même dans les Régions (Conseil économique et social), nous prônons la concertation et le dialogue avant tout.
Nous entrons très régulièrement dans le rôle constructif du go-between, c’est-à-dire de celui qui, par des propositions médianes, tente de rapprocher les points de vue, de relancer la négociation, de rouvrir la porte des discussions lorsqu’elle a été claquée par l’un ou l’autre. Nous sommes fiers de ce rôle, même s’il suppose des prises de risques, même s’il ne marche pas toujours et qu’il se fait souvent dans l’ombre et sans publicité...
Fin 2014, le gouvernement fédéral est passé à la phase d’application d’un accord gouvernemental antisocial qui touchait nos affiliés de plein fouet, sur les pensions, sur les salaires avec le saut d’index, sur les prépensions, sur le chômage... Cette politique nous a obligés à montrer très sérieusement les dents. Ce ne fut pas facile, ni pour les travailleurs, ni pour les entreprises. Le comportement de ce gouvernement qui se voulait en rupture avec nos traditions de concertation a rendu les choses bien difficiles. Ce que nous venons de vivre pendant les douze derniers mois nous incite d’ailleurs à persévérer dans cette voie du go-between. Les actions que nous avons menées contre les mesures antisociales du gouvernement fédéral n’ont pas toujours été bien comprises ni acceptées par l’opinion publique. Le mouvement syndical doit entendre et comprendre cette sensibilité.
Nous assumons pourtant totalement nos actes et pensons que la solidarité totale entre les travailleurs et les allocataires sociaux, et donc la solidarité de leurs organisations syndicales, était la seule voie possible pour combattre au mieux un plan gouvernemental de régression sociale. C’est la raison pour laquelle nous sommes restés un partenaire loyal et combatif du front commun syndical. Ces actions étaient légitimes et nécessaires.
Aujourd’hui, c’est l’heure des bilans et de la mise en place d’une stratégie adaptée. Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures que nous jugeons mauvaises, certes, mais il les exécute. Nous avons obtenu un certain nombre de changements par nos actions, mais pas suffisamment.
Pour continuer notre mission, il nous faut à présent assumer la concertation sociale autour de la mise en place de ces mesures pour que, même dans ces conditions difficiles, nous puissions continuer à veiller à vos intérêts. C’est notre responsabilité.
Nous le ferons avec courage et détermination !
Christian Lochet
Secrétaire régional wallon