La CGSLB rejette le projet de loi présenté par le ministre Bacquelaine le lundi 22 octobre au Comité de gestion du SPF Pensions. L’idée de la pension à mi-temps paraît séduisante, toutefois le projet de loi recèle trop d’incertitudes et de pièges pour les travailleurs.
Le texte prévoit que le.a travailleur.euse peut demander une pension à mi-temps lorsqu’il.elle répond aux conditions pour partir à la pension légale ou à la pension anticipée. Elle ne serait accessible qu’aux travailleurs.euses qui travaillent au moins à 80 % et s’engagent (avec l’employeur) à continuer à travailler à 50 %.
Voilà pour la théorie, dans la pratique de nombreuses questions restent sans réponse. Le projet de loi stipule que les allocations ne sont pas cumulables avec la pension à mi-temps. Que se passe-t-il dès lors en cas de chômage temporaire ? Ou quand le travailleur.euse est malade ? Le texte du ministre n’apporte aucune clarté sur les conséquences fiscales pour le.a travailleur.euse. Pour le moment, nous avons l’impression que rien de bon ne s’annonce de côté là.
Sabine Slegers, Secrétaire national : “ Ce gouvernement s’empêtre dans ce débat sur les fins de carrière. Il a commencé par renforcer les conditions pour accéder au RCC (l’ancienne prépension) et au crédit-temps fin de carrière sans se préoccuper de rendre le travail plus tenable. Maintenant il arrive avec ce projet de pension à mi-temps aux contours encore nébuleux. Tel qu’il nous a été présenté, nous pouvons difficilement qualifier ce projet de loi de sérieux.”