“Changer les règles du jeu”, voilà le thème retenu par la Confédération syndicale internationale (CSI) pour la 11e édition de la Journée mondiale pour le travail décent. Il y a de plus en plus d’injustice dans l’économie mondiale et on constate aussi que l’espace démocratique se réduit pour les travailleurs et les travailleuses dans de nombreux pays, d’après l’indice CSI des droits dans le monde.
Le nombre d’emplois vulnérables explose !
Au Nord comme au Sud, nous sommes confrontés à une hausse des formes de travail informelles et vulnérables. Pour 2017, l’Organisation internationale du Travail (OIT) estimait à 1,4 milliard (42 %) le nombre de personnes dans le monde se trouvant dans un emploi vulnérable. Cependant, d’après la projection actuelle, il semble que cette tendance ne va faire qu’augmenter, avec une hausse de 17 millions par an pour 2018 et 2019.
Les règles du jeu sont souvent truquées au détriment des travailleurs, alors que les richesses et le pouvoir sont détenus par une poignée de sociétés multinationales. Il y a pourtant suffisamment de richesses dans le monde pour répondre aux défis de notre temps – créer du travail décent pour tous, garantir une protection sociale universelle, répondre au dérèglement climatique et à tous les autres défis, pour permettre à la population de vivre dignement sur une planète durable.
Mais les règles du jeu doivent changer. Et pour y parvenir, nous devons bâtir le pouvoir des travailleurs. La Journée mondiale pour le travail décent est un événement important sur la route du prochain Congrès mondial, à Copenhague en décembre, où nous bouclerons un agenda syndical ambitieux et exhaustif pour le changement et le renouveau économique.
La CGSLB soutient le Travail décent pour tous les travailleurs, au Nord comme au Sud !