La crise économique au cœur des discours du 5éme congrès mondiale de la CSI

Les plénières du 5eme congrès mondial de la CSI ont débuté ce vendredi 18 novembre. Plusieurs orateurs de haut niveau, dont le président des États-Unis d'Amérique, le directeur général des Nations unies (ONU) et le directeur général de l'Organisation internationale du travail (OIT), ont tous apporté des messages de soutien au mouvement syndical et à notre appel à un nouveau contrat social. M. Houngbo, nouveau directeur général de l’OIT, a annoncé avoir placé la justice sociale au cœur de son mandat et prévoit également d’en faire une priorité du travail de l’OIT.

Sharon Burrow, secrétaire générale sortante de la CSI, a fondé son discours sur le besoin d’un nouveau modèle économique reposant sur le travail décent et la transition juste afin de contribuer à la stabilisation des communautés et des économies, et de créer des conditions propices à une justice sociale avec des salaires justes pour faire face à la vulnérabilité de l’économie et  aux inégalités mondiales.

Plusieurs organisations syndicales ont eu l’occasion d’intervenir sur le projet de déclaration du congrès y compris la CGSLB. Notre secrétaire national, Olivier Valentin a déclaré que la CGSLB supportait pleinement la déclaration du congrès : « Les 6 piliers d’actions sont plus relevant que jamais, y compris pour les travailleurs et les travailleuses de Belgique, car nous devons malheureusement constater que dans l’intervalle entre deux Congrès, selon l’indice CSI des droits dans le monde, la Belgique est descendue de 1 à 3 dans une échelle qui ne compte que 5 niveaux. Nous soutenons un dialogue social fort comme le meilleur moyen de faire progresser les droits des travailleurs. Nous en avons vu les résultats dans la protection des travailleurs lors de la pandémie de Covid 19. Nous voulons plus d’emplois, mais pas uniquement dans une approche quantitative. Ces emplois doivent surtout être des emplois décents» 

Une série de forums parallèles au congrès ont eu lieu entre le 18 et le 20 novembre et portaient sur les leçons syndicales des chocs mondiaux, la technologie et ses incidences sur le travail, un mouvement syndical inclusif et la manière d’encore augmenter le nombre de membres.

Ces forums ont permis plusieurs actions :

• identifier les priorités principales des syndicats pour soutenir une reprise forte et inclusive face aux chocs mondiaux actuels, ainsi que les mesures nécessaires à une meilleure résilience 
• partager leurs connaissances et leurs expériences sur  l’utilisation pertinente de la technologie et le potentiel des avancées technologiques
• partager des actions mise en place afin que les syndicats soient des acteurs indispensables de l’inclusion de tous les travailleurs dans marché du travail ainsi que l’ensemble de la société.
• Partager des exemples d’organisation innovante des travailleurs et travailleuses vulnérables sur des thématiques telles que la transition juste qui s’appuient sur le nouveau droit fondamental de l’OIT relatif à la santé et la sécurité au travail.