Un plan de relance initié par des cadres veut démontrer que l’entreprise est rentable, comme elle l’a été au mois de mai. Pour cela, ils demandent un mois de sursis avant que les créanciers, dont la Région wallonne, n’essaient de récupérer leurs investissements en prélevant sur la trésorerie.
Alors que la faillite de l’entreprise semble devenue inévitable, il est essentiel de mobiliser toutes les forces autour du seul projet capable de conserver une partie de l’emploi sur le site en relançant la production au plus vite afin de conserver les clients et valoriser les stocks.
Nous demandons donc à la Région wallonne de soutenir le projet des « trois mousquetaires » qui est réellement porteur d’espoir, basé sur une connaissance du marché, des clients, des travailleurs, de l’outil et de ses atouts. Pour que ce projet soit viable, il faut que les créances de la SOGEPA et de l’ONSS ne soient pas immédiatement exigées dès la faillite, ce qui permettrait de valoriser les stocks de matière première encore présents dans l’entreprise.
Il y a urgence : les clients fidèles se sont engagés à attendre jusqu’au 15 juin, mais au-delà, ils ne peuvent pas garantir qu’ils ne chercheront pas d’autres fournisseurs. Cela veut dire que si les machines ne se remettent pas à tourner dès la semaine prochaine, la valeur du portefeuille clients sera définitivement perdue.
Nous demandons donc au parlement wallon et au ministre de l’Économie de prendre les mesures qui vont dans le sens de l’emploi, et de laisser le curateur une fois désigné prendre toutes les mesures utiles pour relancer l’activité dans la configuration préconisée par le plan déposé par les cadres.