Le télétravail apparaît comme une solution miracle. Les salariés apprécient de ne pas perdre de temps sur le chemin du travail. Les employeurs peuvent économiser en réduisant le nombre de postes de travail.
Dans un long article paru dans la Dernière Heure du 8 janvier, Olivier Valentin Secrétaire national CGSLB explique les précautions à prendre pour rendre le télétravail tenable. " Les salariés sont demandeurs de travailler de manière plus efficace, en tant que syndicalistes, nous insistons sur la nécessité de prévoir un encadrement pour éviter les pièges, comme le risque d’isolement. Les travailleurs doivent maintenir le contact avec leurs collègues pour des raisons professionnelles bien sûr et aussi pour ne pas s’enfermer chez eux ». Plusieurs délégués de la CGSLB et SLFP, Dominique Calistri, Bruno Savastano d’AXA et Jean-Claude Philippon de Proximus partagent leur expérience.
« Le nombre de Belges travaillant parfois à domicile est passé, entre 2006 et 2016, de 6 à 12,9 % » précise Julien Thomas journaliste à la DH. « Une tendance lourde, qui fait globalement consensus auprès des organisations patronales et syndicales, mais qui ne se développe pas sans poser certaines questions. »
Le télétravail se présente principalement sous deux formes : structurel ou occasionnel. Dans le premier cas, une CCT autorise le travailleur à rester un ou deux jours par semaine chez lui dans certaines plages horaires définies et l’employeur lui met du matériel à disposition. En revanche, dans le deuxième cas, le télétravail reste plus informel. Dans des situations telles qu’une réunion qui se termine en milieu d’après-midi, un embouteillage monstre ou la visite du chauffagiste, le travailleur reste ou regagne son domicile pour travailler. Les conditions d’applications sont souvent plus floues et l’on peut se demande si les assurances vont couvrir le travailleur en cas d’accident ou qui supporte les frais de connexion à Internet et l’achat de matériel. C’est ce second télétravail que la majorité des Belges expérimente de plus en plus, souvent à sa demande. « Un élément essentiel de la réussite du télétravail est la confiance réciproque entre le travailleur et l’employeur » conclut Olivier Valentin.